Le blog du Bien-Etre au Travail a été sollicité par Goalmap pour une interview sur la souffrance au travail.
Sylvie Simon, qui intervient sur ce blog dans l’accompagnement des personnes en mal-être et en souffrance au travail, a répondu aux questions sur le stress au travail et la prévention des risques psychosociaux en entreprise.
Pourquoi selon vous les entreprises ont un rôle à jouer dans le bien-être de leurs salariés ?
Il me paraît évident que les entreprises qui vont prendre en compte de façon réelle et sérieuse le bien-être de leurs salariés, seront celles qui sur le long terme réussiront le mieux. Il est primordial qu’elles misent avant tout sur un management qui prône la bienveillance et l’assertivité.
Trop souvent on constate un manque d’explication (ou même souvent une absence) de la vision de l’entreprise. Salariés, Management et Direction sont dans le même bateau et le cap doit être connu et surtout avoir obtenu l’adhésion du plus grand nombre.
Les entreprises doivent veiller au bien-être psychologique des salariés. Sentiment d’appartenance, de reconnaissance, trouver du sens dans leur travail, avoir de l’autonomie, etc. sont des sources essentielles de motivation et d’implication avec des conséquences directes sur l’efficacité, la rentabilité (baisse de turnover, diminution des arrêts maladie) et l’attractivité de l’entreprise.
Selon une étude menée par Harvard et le MIT, un salarié heureux au travail est 31% plus productif. Les salariés heureux sont également 2 fois moins malades, 6 fois moins absents, 9 fois plus loyaux et 55 % plus créatifs. Les chiffres parlent d’eux-mêmes.
Rajoutons à cela que la pérennité des entreprises peut également être à terme touchée puisque tous secteurs confondus l’an dernier en France, le désengagement salarial a entraîné une perte de 25 % de la Valeur Ajoutée des entreprises.
Souffrance au travail : quelle est l’ampleur du phénomène en France ?
Selon une étude du cabinet Stimulus parue en 2017*, 24% des salariés français se disent en hyperstress.
- Les femmes sont plus touchées que les hommes (respectivement 28% et 26% de salariés en hyperstress et 46% et 55% avec peu de stress).
- Les “40–50 ans” et les “plus de 50 ans” sont les plus touchés par le stress (avec respectivement 27% et 26% d’hyperstress). Ce sont là que l’on trouve les cas les plus fréquents de burn-out ou de suicides au travail. On note que les “moins de 30 ans” sont moins stressés (20% d’hyperstress).
- L’étude de Stimulus révèle aussi un niveau élevé d’anxiété au travail, qui touche 52 % des salariés français. Des manifestations dépressives ont également été relevées, avec 29 % qui présentent même un niveau dépressif élevé et 6% en dépression avérée.
* Observatoire Stress (novembre 2017) Stimulus réalisé auprès de plus de 32 000 salariés travaillant dans 39 entreprises.
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Si vous êtes en souffrance au travail, Sylvie Simon vous accompagne sur ce blog, notamment si vous êtes en burn-out, ou si vous sentez que cela ne va pas tarder…
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